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Le Shiatsu : historique

Cette partie ne se veut pas exhaustive quant à l'histoire du Shiatsu, ou plutôt des shiatsu, je vais donc vous donner un rapide historique, afin de dissiper tout mal entendu par rapport aux différents styles de shiatsu.

Lorsque la médecine chinoise fut importée au japon, le massage thérapeutique chinois (An mo) prit les noms de Ankyô Do In, Anma (ne pas confondre avec le amma shiatsu assis). Il faut savoir que le massage fait partie de la médecine chinoise traditionnelle (MTC) comme la pharmacopée, acuponcture, les moxa, les ventouses, la diététique et le Qi Gong.

Avec les progrès de la médecine occidentale, dans les années 1880 au japon, une loi stipula que pour être médecin il fallait apprendre cette médecine scientifique (dite moderne). l'anma perdit sa qualité médicale puisque basé sur les principes (anciens) de la MTC. L'anma devint petit à petit un massage de bien être, effectué essentiellement par des personnes aveugles ou malvoyantes.

De plus dans les années 1910 un diplôme d'état régulant les professions utilisant les moxa, l'acuponcture et le anma fut instauré. Dans le même moment fut introduit au japon, des thérapies manuelles comme l'ostéopathie, la chiropractie et la spondylothérapie qui furent accueillies favorablement par les thérapeutes traditionnels puisqu'elles permettaient de justifier leurs méthodes "non scientifiques" aux yeux de la médecine moderne.

Le nombre des "nouvelles thérapies" sans réglementations devint si important que dans les années 1930, le gouvernement en recensa plusieurs centaines dont le shiatsu.
Après l'occupation américaine, en 1947, afin de moderniser et d'assainir le système médical japonais, une nouvelle loi mettait fin à la pratique de tous les actes de thérapie manuelle autres que l'acupuncture, les moxa et l'anma dont la pratique était régie par un diplôme d'Etat.

Le gouvernement laissa 8 ans aux praticiens pour se reconvertir et pendant ces 8 années, le ministère de la santé publique forma une commission d'enquête (composée de professeur en médecine) chargée d'examiner les qualités thérapeutiques des quelques 300 "nouvelles thérapies".

Seul le SHIATSU fut accepté par cette commission comme une thérapie efficace et sans danger. En 1955 le shiatsu fut officiellement reconnu comme thérapie et pour être praticien, 2 ans d'études dans une école agréée par le ministère de la santé publique devinrent nécessaire (diplôme d'état).
Sa définition officielle est la suivante : "Le SHIATSU est une forme de manipulation exercée à l'aide des pouces, des doigts et des paumes, sans recours à un instrument mécanique ou autre, par application d'une pression au niveau de l'épiderme, afin de corriger les dysfonctionnements internes, d'améliorer et de préserver la santé". En 1964, le shiatsu est reconnu comme une pratique indépendante du massage.

Une des premières écoles agréées fut celle de Tokojiro Namikoshi qui y enseignait un shiatsu basé sur des principes d'anatomie/physiologie proches de l'ostéopathie et de la spondylothérapie en laissant de coté tout principe énergétique qui a ce moment n'avaient pas les faveurs des japonais, le Japon allait de l'avant en laissant derrière lui beaucoup de principes traditionnels.

Un des élèves de Namikoshi, Shizuto Masunaga réintroduit plus tard les principes énergétiques de la MTC (méridiens, points d'acuponcture, principes de diagnostic basé sur le yin / yang et les 5 éléments…) dans les protocoles de traitement shiatsu. En France, dans les années 1970, les disciplines orientales avaient un bon accueil et le style dit Masunaga, plus proche de ce que les occidentaux attendent d'une discipline asiatique, s'y est développé plus vite que le style Namikoshi. Cependant, au Japon, le style Namikoshi est considéré comme le style thérapeutique officiel. Bien sur, d'autres maîtres participèrent à la constante évolution du shiatsu comme : Ohashi, Kagotani, Tokuda, Yamamoto…

En 1997, le Shiatsu a fait l’objet d’un vote favorable au Parlement Européen de Bruxelles, dans le cadre de la Loi Lannoye-Collins, sur les médecines non conventionnelles et fait parti des huit disciplines, les plus efficaces et dignes d'intérêts, retenues (comme l'ostéopathie, l'homéopathie ou l'acuponcture - Rapport A4-0075/97).
Ce rapport a permis la reconnaissance en France de l’ostéopathie.

En France en 2015, le SPS (Syndicat Professionnel de Shiatsu) a obtenu auprès du RNCP (Répertoire National de la Certification Professionnelle) l'inscription du Titre "Spécialiste en Shiatsu". Titre reconnu par l'État avec une équivalence Bac + 2.

Pour résumer, le terme "shiatsu" (pression avec les doigts) est relativement récent, mais ancré sur des principes millénaires. Il existe 2 grands courants, celui basé sur l'anatomie/physiologie (style Namikoshi) et celui basé sur les principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise (style Masunaga). Ses effets (qu'ils soient justifiés par la médecine moderne ou la MTC) sont de plus en plus reconnus par les professions médicales (médecins, kinesithérapeutes, infirmiers… puisqu'il se forment de plus en plus au Shiatsu), ainsi que par des organismes comme le ministère de la santé publique japonais ou le parlement européen par exemple et maintenant, certaines mutuelles participent au montant des honoraires des séances de shiatsu. Mais le plus important c'est que le shiatsu est plus qu'une simple technique manuelle, le Shiatsu est un art du toucher, une "communication non verbale"et dépend essentiellement des compétences et connaissances du praticien quelque soit le style pratiqué.